En 2001, la demande a été formulée par les trois congrégations de Triest d’ouvrir le procès de béatification de leur fondateur. Cela a été formalisé par l’ouverture du procès le 26 août 2001 à la cathédrale Saint-Bavon à Gand, sous la présidence de Mgr. Arthur Luysterman, évêque de Gand. Le Frère René Stockman, Supérieur général des Frères de la Charité, avait été nommé promoteur de la Cause et le Frère Eugeen Geysen nommé postulateur.
Ce procès historique a demandé beaucoup de travail de recherche dans les archives des congrégations et également en dehors de cela. Après le décès du Fr. Eugeen Geysen, un nouveau postulateur a été nommé le 19 novembre 2012 : Dr. Waldery Hilgeman. En même temps, l’Abbé Dirk Van Kerchove a été nommé délégué épiscopal et Mr. Lieven Claeys nommé notaire. L’Abbé Jürgen François est devenu le promoteur de justice. Une commission historique sous la direction du Fr. René Stockman a essayé de mener à bonne fin le travail du Fr. Eugeen Geysen.
Une étape importante a été l’ouverture de la tombe le 25 novembre 2013. Il fallait vérifier si la dépouille mortelle était bien celle du Serviteur de Dieu Pierre Joseph Triest. Par la suite, le Serviteur de Dieu a été réinhumé à la chapelle funéraire des Sœurs de la Charité à Lovendegem.
En 2015, la phase diocésaine du procès a pu être achevée et le procès a été officiellement conclu le 15 novembre. Ce fut l’évêque de Gand, Mgr. Luc Van Looy, qui a formellement déclaré clos le procès, par quoi le dossier de pas moins de 22.000 pages a pu être envoyé à Rome. Dans ce dossier se trouvent tous les documents écrits par le chanoine Triest et leur traduction en anglais, une biographie officielle, des témoignages de quelque 50 personnes qui ont expliqué ce que le Père Triest signifie pour eux et tous les documents qui ont été publiés sur le Père Triest.
Le 18 novembre 2015, le dossier a été remis à la Congrégation pour la Cause des Saints au Vatican, ce qui marqua le début de la phase romaine dans le procès. Après une vérification technique du dossier tout entier, une commission sera constituée pour examiner la Cause sur le plan du contenu. Pendant ce temps-là, la positio devra être composée, qui consiste dans la biographie, le rapport de la commission historique, le rapport des interrogatoires et la positio en tant que telle. Celle-ci est un texte avec les arguments pour lesquelles on estime que le Serviteur de Dieu a vécu les vertus chrétiennes de façon héroïque et peut donc être béatifié et canonisé.
Sur la base de l’examen et de la positio, la commission présentera son rapport final à la congrégation, par quoi une commission de cardinaux évaluera ce rapport final. Si leur jugement est positif, le préfet de la Congrégation pour la Cause des Saints soumettra cet avis au Pape. Si cet avis est accepté et a reçu une réponse positive, le Serviteur de Dieu sera déclaré « Vénérable ». Il faut alors attendre un miracle pour que le Pape puisse prononcer la béatification. À la béatification, le candidat est vénéré dans l’Église locale ; dans notre cas, cela se fera dans les congrégations qu’il a fondées et en Belgique où il a vécu. À la canonisation, qui peut être prononcée après la reconnaissance d’un second miracle, il devient saint pour l’Église universelle.