Dans sa progression spirituelle, le Père Triest a certainement été inspiré par les mystiques médiévaux. Une figure comme Ruusbroec n’est certainement pas étrangère à Triest, et dans ses textes nous trouvons des citations presque littérales quand il parle de l’amour divin qui brûle dans son cœur.
Au cours de son temps de séminaire, il a fait connaissance de saint François de Sales et de saint Vincent de Paul. Ces contemporains du 17ème siècle avaient fortement marqué la spiritualité française. Saint François a tenu comme évêque un plaidoyer que tout le monde était appelé à la sainteté et il a essayé de fonder une nouvelle congrégation des Sœurs qui prendraient soin des malades à domicile. Ses Sœurs de la Visitation ont cependant dû adopter la clôture et sont devenues des moniales.
Saint Vincent de Paul a été profondément influencé par François de Sales et il a développé une vision toute nouvelle de la charité. Il voyait les pauvres comme ses Seigneurs et Maîtres qu’il fallait servir avec amour et respect et il a exhorté à découvrir en chaque pauvre l’icône vivante du Christ lui-même. Saint Vincent a donné un élan tout neuf à la charité, en particulier avec la fondation des Filles de la Charité, qui se sont engagées à la prise en charge des plus pauvres.