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Son amour envers et pour Dieu

Mais comment parlerai-je de vous, ô divin Amour, puisque personne ne peut vous comprendre ? Ô foyer d’Amour, venez donc à la rencontre de mon impuissance et faites sentir aux cœurs de mes auditeurs ce qu’aucun discours humain ne peut faire comprendre à leur esprit. Le Cœur de Jésus nous a aimés sans mesure, aimons-Le donc aussi sans limite. Ô Dieu d’Amour, mon cœur, fortifié par votre grâce, brûlera du feu de l’amour pour vous.

Si vous êtes aimé de Dieu, essayez de répondre à son Amour et essayez de l’aimer en vérité. Plus est grand notre désir d’aimer Dieu, plus notre cœur aura la capacité de le faire.

Cœur très aimable de Jésus, puisque Vous demandez mon cœur, voilà, je Vous le donne. Vous seul en êtes digne et Vous seul pouvez le rendre heureux. Je Vous le donne pour que vous le guérissiez de toutes les blessures de l’orgueil, de l’égoïsme, de l’attachement aux choses terrestres et de l’attachement encore plus grand à moi-même, du manque d’amour pour mon prochain, en un mot, de toutes mes blessures. N’en laissez subsister aucune si ce n’est la blessure que votre amour aura faite. Jésus-Christ, mon Dieu, je souhaite une seule chose : une place dans votre Cœur.

rimg0072Priez, méditez car un religieux qui ne prie pas ressemble à un soldat sans armes, un oiseau sans ailes, une ville sans défense, un corps inanimé privé d’esprit. Que la résolution courageuse pour cette année soit de ne pas perdre un seul moment de prière.

Dans le sacrement de l’amour divin (l’Eucharistie), l’amour du Christ semble exceller plus que dans le mystère de son incarnation. Dans son incarnation, il sembla cessent d’être Dieu, mais il semble même s’arrêter dans ce saint sacrement d’être humain. Dans son incarnation, il a revêtu la forme d’esclave, mais dans ce sacrement, Il est caché sous les espèces du pain.

L’amour du Christ semble exceller davantage dans le sacrement de l’amour (l’Eucharistie) que dans le mystère de son Incarnation. Il semble abandonner sa divinité quand Il devient homme, mais dans ce saint sacrement Il semble abandonner même son humanité. Dans son Incarnation Il prit la forme d’un serviteur, mais dans ce sacrement Il se cache sous les espèces du pain.

Marie a pour nous un cœur de mère, un cœur plein d’amour, plein d’une tendre affection, toujours prêt à nous aider. Entre toutes les prières, le chapelet est la plus agréable à Marie.

Pendant que vous peinez comme des esclaves, que vous vous reposez ou que vous dormez, il y a des milliers d’âmes saintes et justes qui au même moment prient avec piété le rosaire pour vous et pour elles-mêmes.

Elle est vraiment une Mère de miséricorde, surtout à l’heure de la mort.

De celui qui prie avec dévotion le rosaire on peut dire avec raison qu’il est comme une petite abeille spirituelle qui se pose sur les plus belles fleurs, en d’autres mots sur les principaux mystères de la vie de Jésus-Christ son Sauveur, pour y puiser le miel de la piété.

Ceux qui sont appelés aux fonctions de la vie active, doivent sans doute y vaquer avec une grande fidélité ! Agir autrement, ce serait renverser l’ordre établi par la Providence. Mais qu’ils prennent garde de tomber dans l’illusion. Ils y tomberont s’ils n’ont point des temps marqués pour les exercices de la vie contemplative. Plus on est exposé par son état aux distractions, plus on doit avoir soin de se rapprocher de Dieu par le recueillement, afin de ne jamais cesser d’être uni à Lui par la charité.

 

Son amour pour le prochain, en particulier le pauvre

La troisième disposition est d’envisager les malades avec une humble vénération, comme si nous avions présent Jésus-Christ notre divin Sauveur qui souffre en eux. Si l’on venait à s’effrayer à la vue des plaies, il faudrait alors faire travailler cette foi vive de la présence et de la passion de notre Sauveur. Les personnes qui considéreront cette vérité avec les yeux de la foi, serviront les malades avec beaucoup de zèle et de soin, bien loin de faire cette bonne œuvre forcément et avec peine ; il est vrai que l’on éprouve une répugnance naturelle pour ces travaux qui coûtent à la nature ; mais la charité doit s’élever au-dessus de la nature ; c’est cette charité qui doit nous donner la force de bannir la tristesse, la répugnance et l’inquiétude que l’on pourrait éprouver dans le service des malades. La nature ne saurait nous donner cette force ; c’est la charité qui doit être l’âme de toutes les œuvres extérieures.

Ce sont vous qui par votre amour et votre charité ressemblez à Dieu et participez à l’œuvre de Jésus-Christ. Tous ces pauvres que vous aidez, vous bénissent, et puisque vous voyez en eux le Christ souffrant, de la même façon ils voient en vous Jésus-Christ sauveur et consolateur. Oui, vous ne pourrez plus aisément personnifier le Christ qu’en aidant ces indigents qui sont dans la misère.

Appelez-moi chaque fois que vous le souhaitez et ne m’épargnez pas, ne craignez pas de me déranger. Je suis heureux lorsque je puis, à l’imitation de Jésus-Christ mon Maître, sacrifier pour vous mon repos, ma santé et même ma vie.

Les Sœurs se souviendront qu’elles sont les servantes des pauvres et que leur fin principale est d’honorer Jésus-Christ, Le servant spirituellement et corporellement dans la personne des indigents, des malades mentaux et physiques, faisant toutes leurs actions par esprit d’humilité, de simplicité et de charité et avec tout le soin, l’attention, la fidélité et l’affection qu’il leur est possible. Même aux personnes les plus difficiles elles prodigueront leurs soins.

Servir les malades est une estimable vocation. Par ce service vous devenez les coopératrices et les servantes de la Divine Providence pour les malades. De plus, vous devez vous rappeler que vous servez Jésus-Christ dans les malades, et que c’est Lui qui reçoit comme rendus à Lui, tous les secours que vous rendez à ses membres souffrants.

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Nous devons toujours conserver une grande pureté de cœur en servant les malades ; car nous devons prendre garde que l’esprit qui nous accorde la grâce de faire cette bonne œuvre, ne soit éloigné par quelque pensée étrangère. Notre état nous mettant dans un engagement perpétuel de servir les malades, nous devons aussi tenir toujours notre cœur préparé à la prière et marcher toujours en la présence de Dieu.

C’est dans l’esprit de charité que nous devons servir les malades avec joie, les prévenir dans leurs nécessités, les consoler dans leurs peines et leur prodiguer tant de soulagements qu’ils soient forcés de croire que nous les servons de tout notre cœur et avec un vrai désir de les consoler. La patience est une vertu très nécessaire à qui soigne les malades. C’est Jésus-Christ qui doit nous donner le courage de supporter les difficultés et de vaincre les répugnances de la nature pour les malades.

Traitez tout le monde avec douceur et gentillesse. Essayez de servir et de faire plaisir le plus possible. Aidez les malades et les pauvres avec le plus grand soin et avec la plus grande attention possible. Suppléez par votre douceur, par vos paroles et par vos réponses à ce qu’il vous est impossible de leur donner ou de faire.

Vous connaissez la situation des pauvres et des malades qui ne jouissent jamais d’une journée agréable. Donner à ces personnes la vie et leur donner des vêtements avec lesquels ils peuvent se couvrir, préparer des médicaments avec lesquels ils peuvent, sinon guérir complètement leurs maux, au moins en être soulagés, leur distribuer de la nourriture afin de rassasier leur faim, leur donner un lit et le secouer jusqu’au repos de leur corps blessé et malade, soigner leurs plaies malpropres, malodorantes et rongées pour leur donner quelque réconfort, n’est-ce pas les ressusciter, les éloigner de la mort, leur apporter le soleil, créer un nouveau monde ?

Vu votre choix privilégié, vous êtes appelés à imiter le Seigneur dans son existence difficile et pénible, dans son zèle pour la gloire de son Père céleste et le salut des âmes. Vous êtes appelés aussi à l’imiter dans son affabilité, sa compassion à l’égard de toutes sortes de nécessiteux, toutes sortes de malades et d’infirmes qui venaient à lui ou qu’on lui amenait. Il les guérissait tous, si eux, ou ceux qui les amenaient, croyaient en lui.